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Sciences politiques & Politique
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Mutinerie : comment notre monde bascule
Peter Mertens
- Agone
- 3612226413211
En 1768, des marins de Sunderland lancent l'un des tout premiers grands arrêts de travail en repliant les voiles de leurs navires (« striking the sails »). À l'époque, l'action est considérée comme une « mutinerie ». Le mot « strike » est alors adopté pour désigner un arrêt de travail ou une grève. Depuis lors, la lutte sociale a connu des hauts et des bas, mais elle vit toujours, ouverte et offensive, ou latente, à l'affût de moments critiques pour faire basculer l'histoire. Entre l'inflation galopante et des salaires revus à la baisse, la situation climatique critique, de mauvaises récoltes, les prix des denrées alimentaires qui s'envolent, nous sommes à un moment de bascule.
Ce livre nous mène dans les coulisses du pouvoir, de la spéculation alimentaire en passant par les super-profits pétroliers, avec comme bousolle la volonté du peuple de s'émanciper. En donnant la parole à ceux qui luttent, Peter Mertens offre un nouveau point de vue sur les équilibres mondiaux, en plein basculement. Avec en ligne de mire l'espoir que les mutins du Nord tendent la main à ceux du Sud, et vice-versa, pour un réel virage démocratique, social et écologique.
Sociologue et secrétaire général du PTB (Parti du travail de Belgique), Peter Mertens (1969) est notamment l'auteur de Priorité de gauche (2009), Comment osent-ils ? (2011, prix Jaap Kruithof en 2012), Au pays des profiteurs (2016) et Ils nous ont oubliés (2020), traduit en six langues.20 prêts
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LCPPourquoi les riches votent à gauche
Thomas Frank
- Agone
- 3612226325064
Ce livre analyse l'abandon par les « nouveaux démocrates » des classes populaires et des syndicats au profit des classes aisées et cultivées. Ce choix pour l'« économie de la connaissance » a condamné les travailleurs manuels et les catégories peu diplômées à la relégation sociale et à une forme de plus en plus agressive de mépris culturel.
Dépréciées par le parti qui leur servait autrefois de véhicule politique, les classes populaires sont devenues plus attentives aux thématiques identitaires de démagogues réactionnaires. L'histoire mondiale récente - des mandats de Trump et de Bolsonaro aux élections de Biden et de Macron - n'a fait que confirmer les analyses de l'auteur.
Aux États-Unis comme en France, la méritocracie s'est installée sans complexes, mettant à mal les services publics, faisant du marché du travail un marché contractuel profondément défavorable aux petits salariés, démantelant le syndicalisme. Aux États-Unis comme en France, en cajolant les hauts salaires, la « gauche » a pavé la voie (royale) à l'extrême droite.
Ce livre, véritable plaidoyer contre la méritocratie et pour reconsidérer les classes laborieuses, offre un rappel que la gauche n'est pas moins responsable que la droite de l'explosion récente des inégalités, grâce à une analyse du modèle américain mis en oeuvre en France, de Hollande à Macron.
Journaliste et essayiste, Thomas Frank écrit régulièrement pour Le Monde diplomatique et Harper's des articles d'analyse sociale et politique de la situation américaine. Cofondateur et rédacteur en chef du magazine The Baffler, il est l'auteur d'une demi-douzaine d'ouvrages.20 prêts
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LCPDu taudis au airbnb : Petite histoire des luttes urbaines à Marseille
Victor Collet
- Agone
- 3612226420868
La conversion du taudis au Airbnb n'est pas l'unique facteur dans la crise du mal-logement qui s'accélère à Marseille. Elle n'est pas la plus déterminante ou la seule raison de l'implantation forcenée de la plateforme non plus. Mais la crise des effondrements et du confinement conjuguées ont offert un terreau particulièrement fertile à une plateforme qui affectionne tant les crises et qui accélère voire démultiplie en retour le mal-logement qui en facilitait l'essor. Boucle vertueuse et spéculatrice pour les uns, boucle maligne et infernale pour les habitants. L'explosion du juteux marché du « meublé » et cette reconversion de l'insalubrité marseillaise lui donnent en tout cas une saveur toute particulière : amère et franchement sordide.
Novembre 2018, Marseille, rue d'Aubagne. Deux immeubles s'effondrent sur leurs habitants : huit morts, une ville traumatisée, une mairie qui fuit toute responsabilité. Triple effondrements : physique, moral, politique. Pourtant, la catastrophe était prévisible, presque annoncée, tant la gestion urbanistique de la deuxième ville de France dysfonctionne depuis trop longtemps.
Connue pour ses marchands de sommeil, qui exploitent sans vergogne le besoin de logement des plus précaires en louant à des prix exorbitants des bâtiments indignes, Marseille est désormais en proie à une frénésie de la rénovation. Détruire puis reconstruire pour rendre la métropole enfin attractive et rentable : l'occasion est trop belle de déplacer les populations pauvres et issues de l'immigration du centre-ville, au gré des mises en péril, plus ou moins légitimes. Gentrification, touristification, soutenue par l'explosion d'Airbnb et l'absence de réglementation de la plateforme. Mais tout cela ne se fait pas sans une certaine résistance populaire. Les luttes pour l'accès à un logement digne préexistent à l'effondrement mais changent de dynamique avec le tourisme et l'installation massive de néo-marseillais, qui participent à l'explosion immobilière.
Né en 1982, Victor Collet a vécu, mené ses recherches et milité dix ans à Nanterre, des luttes de quartier à la défense des étrangers et auprès des habitants des bidonvilles d'aujourd'hui.20 prêts
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LCPDésoccidentalisation, repenser l'ordre du monde
Didier Billon, Christophe Ventura
- Agone
- 3612226375519
L'année 2022 aura ouvert une nouvelle situation internationale, caractérisée par la dimension géopolitique, sanitaire et écologique d'une crise systémique du système-monde, où la guerre d'Ukraine constitue une nouvelle étape.
Les auteurs fondent leur diagnostic sur un rappel des grands conflits et affrontements du siècle dernier, pour comprendre comment on en est arrivés à la situation actuelle : entre nouvelle guerre froide et nouveaux enjeux impérialistes, affirmation des États dits du Sud, restauration de la puissance russe et positionnement central de la Chine face à la fragilisation du modèle démocratique. Leurméthode:analyserl'organisationdesrelationsentrelespouvoirs économiques, financiers, politiques, militaires et technologiques, leurs évolutions au sein de chaque État et société, et entre eux dans le système international.
Le monde serait entré dans une phase de désoccidentalisation, c'est-à-dire d'érosion irréversible des valeurs, de la puissance et de l'influence des pays occidentaux. Certes, mais cela ne suffit pas pour saisir les contradictions à l'oeuvre : partout agit une société vivante dont les évolutions sont forgées par des rapports de classe et des luttes internes, en régime démocratique ou autoritaire, au sein des sociétés occidentales comme dans celles du Sud.
L'analyse de ces processus permet de faire émerger des solutions pour une transformation progressiste et coopérative du monde, pour sortir des crises qui caractérisent notre époque.
Dans quelle mesure les peuples pèseront-ils dans ces évolutions en cours ? Une partie de la réponse se trouvera dans leur capacité d'action et de mobilisation à venir.
Puissent les réflexions contenues dans cet ouvrage contribuer à nourrir la réflexion et les débats de toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à l'inéluctable et au chaos, conscients que l'histoire humaine reste largement, pour le meilleur ou pour le pire, une auto- construction collective.
Membre de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), Didier Billion est spécialiste du Moyen-Orient, et l'auteur, entre autres, de La Turquie, un partenaire incontournable (2021).
Membre de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), Christophe Ventura est spécialiste de l'Amérique latine. Un domaine sur lequel porte son dernier livre, Géopolitique de l'Amérique latine (2022).20 prêts
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LCPLes médias contre la gauche
Pauline Perrenot
- Agone
- 3612226331959
Cet essai est le procès d'une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan de l'information médiatique. L'autrice analyse la façon dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants, qui ont reboublé d'efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique autour des figures d'Emmanuel Macron, de Marine Le Pen et de leurs thématiques sécuritaires et économiques.
Basé sur une documentation précise, l'ouvrage retrace l'effondrement intellectuel du "journalisme politique", qui a perdu tant en substance qu'en consistance, laissant le storytelling remplacer l'information. L'autrice aborde notamment le traitement des différents projets de réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV du gouvernement...
S'appuyant sur l'émergence de la com' comme cadre politique et journalistique, Pauline Perrenot (Acrimed) dévoile le monopole absolu de la pensée libérale dans les médias et l'imbrication de la profession avec le monde patronal.
Un président créé de toutes pièces par les médias, la croisière journalistique de l'extrême droite, des emballements réactionnaires qui ponctuent les séquences des chaînes d'information... drôle d'état que celui de la presse dans l'Hexagone. Pauline Perrenot s'appuie sur le traitement des thèmes qui ont "fait" l'actualité : maintien de l'ordre, sondages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour.20 prêts
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LCPPourquoi les pauvres votent à droite
Thomas Frank
- Agone
- 3612226012551
À la fin des années 1960, la concurrence internationale et la peur du déclassement transforment un populisme de gauche (rooseveltien, conquérant, égalitaire) en un « populisme » de droite faisant son miel de la crainte de millions d'ouvriers et d'employés d'être rattrapés par plus déshérités qu'eux. C'est alors que la question de l'insécurité resurgit. Elle va embourgeoiser l'identité de la gauche, perçue comme laxiste, efféminée, intellectuelle, et prolétariser celle de la droite, jugée plus déterminée, plus masculine, moins « naïve ».
Cette métamorphose s'accomplit à mesure que l'inflation resurgit, que les usines ferment et que l'« élite », jadis associée aux grandes familles de l'industrie et de la banque, devient identifiée à une « nouvelle gauche » friande d'innovations sociales, sexuelles et raciales.
Les médias conservateurs n'ont plus qu'à se déchaîner contre une oligarchie radical-chic protégée d'une insécurité qu'elle conteste avec l'insouciance de ceux que cette violence épargne. Au reste, n'est-elle pas entretenue dans ses aveuglements par une ménagerie de juges laxistes, d'intellectuels jargonnants et autres boucs émissaires rêvés du ressentiment populaire ?
« Progressistes en limousine » là-bas ; « gauche caviar » chez nous.
Extrait de la préface de Serge Halimi
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LCPInterventions 1961-2001 ; science sociale et action politique
Pierre Bourdieu
- Agone
- 3612226269221
Seule une critique radicale des formes actuelles de circulation de l'information peut permettre de sortir du désenchantement de la politique. Paradoxalement, les appareils de parti conçus comme des instruments de libération, individuelle et surtout collective, ont très souvent fonctionné comme des instruments de domination, à travers notamment la violence symbolique qui s'exerçait en leur sein. C'est pourquoi la priorité doit être d'élever la conscience critique des mécanismes de violence symbolique qui agissent dans la politique ; et, pour cela, de divulguer largement les armes symboliques pour se défendre contre la violence symbolique - et de se libérer, si besoin, des « libérateurs ».
Parue début 2002, la première édition de ce livre se donnait pour objet de mettre à jour, par le seul fait d'une succession organisée, les soubassements politiques d'une oeuvre qui ne s'est jamais coupée des chaos de l'histoire. Des interventions du sociologue, au début des années 1960 à propos de la guerre d'Algérie, à son dévoilement des mécanismes de reproduction de l'idéologie dominante, en passant par son analyse de la reproduction des inégalités par le système scolaire.
Vingt ans plus tard, la réception de l'oeuvre de Pierre Bourdieu et la perception de son personnage public restent très contrastées. Il est d'autant plus nécessaire de clarifier la manière dont le sociologue a articulé, toute sa vie durant, les exigences du savant et les engagements de l'intellectuel.
Sociologue et professeur au Collège de France, Pierre Bourdieu (1930-2002) a joué un rôle majeur dans la vie intellectuelle et politique ; ses premiers livres, parus dans les années 1960 (comme Les Héritiers, avec Jean-Claude Passeron) sont désormais des classiques de la discipline, que l'ensemble de son oeuvre a participer à refonder (de La Distinction à La Misère du monde). Sur Bourdieu aux éditions Agone : Bourdieu, savant et politique de Jacques Bouveresse (2004) et Introduction à une sociologie critique. Lire Pierre Bourdieu de Alain Accardo (2006).20 prêts
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LCPécole publique et émancipation sociale
Laurence de Cock
- Agone
- 3612226235325
Jamais le démantèlement de l'école publique n'aura été aussi brutal que sous le mandat présidentiel d'Emmanuel Macron. De la maternelle à l'université, ce sont les enfants des catégories populaires qui en paient le prix fort. En face, la résistance est faible. Doit-on y voir la perte du sens de l'école publique ? Même si la démocratisation scolaire n'a jamais tenu toutes ses promesses, il ne faut pas pour autant en abandonner les ambitions, sans lesquelles aucune émancipation sociale n'est possible.
Après avoir dressé le tableau noir des conséquences des réformes éducatives récentes que la crise sanitaire n'a fait que révéler, ce livre revient sur les fondements historiques des principes d'une éducation nationale théorisée par les révolutionnaires français en 1793, principes généreux enrichis par certains pédagogues de l'éducation nouvelle et qui ont guidé chaque grand moment de démocratisation scolaire, de Jean Zay sous le Front populaire au plan Langevin-Wallon après la Libération.
Qu'en reste-t-il aujourd'hui et sur quelles bases refonder une école au service des masses ? Aux anciens défis, d'autres se sont ajoutés : les nuisances de l'idéologie néolibérale, la défiance grandissante à l'égard de la pensée rationnelle et critique autant que des pédagogies de transformation sociale.
Enseignante en lycée et chargée de cours en histoire et sociologie de l'éducation à l'Université de Paris, Laurence De Cock est notamment l'autrice d'École (Anamosa, 2019), Dans la classe de l'homme blanc. L'enseignement du fait colonial des années 1980 à nos jours (PUL, 2018) et de Sur l'enseignement de l'histoire. Débats, programmes et pratiques de la fin du XIXe siècle à nos jours (Libertalia, 2018) .
Aux éditions Agone, co-autrice de L'Histoire comme émancipation (avec Guillaume Mazeau et Mathilde Larrère, 2019) elle a codirigé les deux volumes de La Fabrique scolaire de l'histoire (2009, 2017) et Les Pédagogies critiques (2019).20 prêts
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LCPLe populisme, voilà l'ennemi !
Thomas Frank
- Agone
- 3612226231365
Les dénonciations inquiètes du populisme sont monnaie courante depuis longtemps. Mais elles ont tourné à la panique générale lorsque le populisme a été perçu comme l'arme secrète derrière l'improbable candidature présidentielle du milliardaire télégénique Donald Trump. Le populisme passait aussi pour la mystérieuse force expliquant les succès d'audience de Bernie Sanders ou d'autres leaders de gauche. « Populisme » était également le nom du délire collectif qui avait infligé le Brexit au Royaume-Uni. En fait, dès qu'on prenait la peine de regarder, on voyait un peu partout dans le monde les classes dirigeantes se faire étriller par des trublions sans qualification. Les populistes trompaient les gens sur la mondialisation. Les populistes disaient du mal des élites. Les populistes bouleversaient les institutions politiques traditionnelles. Et les démocraties prenaient fin parce qu'elles étaient trop démocratiques. Il était temps pour les élites de se lever contre les masses ignorantes...
Reprenant plus d'un siècle d'histoire du populisme et de l'antipopulisme, Thomas Frank montre ce que cette opposition révèle : la défiance des classes cultivées pour la démocratie dès lors qu'elle ne fait plus barrage à l'expression des intérêts d'un peuple qui ne reste pas à sa place.
Journaliste et essayiste, Thomas Frank écrit régulièrement pour Le Monde diplomatique et Harper's des articles d'analyse sociale et politique de la situation américaine. Cofondateur et rédacteur en chef du magazine The Baffler, il est l'auteur d'une demi-douzaine d'ouvrages, dont, aux éditions Agone Pourquoi les riches votent à gauche, Pourquoi les pauvres votent à droite et Le Marché de droit divin.20 prêts
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LCPL'Etat français et le génocide des Tutsis au Rwanda
Raphaël Doridant, François Graner
- Agone
- 3612225953381
« La réticence des magistrats à mettre en cause des militaires français pour complicité de génocide s'est traduite par le refus, pendant l'été 2017, d'interroger l'amiral Jacques Lanxade, chef d'état-major des armées en 1994, et son adjoint chargé des opérations, le général Raymond Germanos, au motif que les militaires sur le terrain auraient décidé de façon autonome de leur action ou inaction. C'est méconnaître les réalités de la chaîne de commandement, puisque l'amiral Lanxade lui-même explique : "Les forces françaises au Rwanda exécutaient les ordres qu'on leur demandait d'exécuter." »
Vingt-cinq ans après les événements, ce livre rend compte du soutien français aux forces gouvernementales rwandaises avant, pendant et après le génocide des Tutsis. Il revient sur l'ambiguïté de l'opération Turquoise qui, après avoir laissé massacrer plus d'un millier de civils sur la colline de Bisesero, a aussi laissé partir vers le Zaïre les génocidaires - qu'elle a même été jusqu'à réarmer. Aujourd'hui encore, la plupart des acteurs politiques, quel que soit leur bord, continuent de se taire ou de nier l'implication de l'État français dans le génocide. Le combat judiciaire qui continue lui aussi pour rompre ce silence et mettre fin à l'impunité des responsables français et à celle des Rwandais suspectés de génocide - pour qui le territoire français est encore largement une terre d'asile - rencontre de nombreux blocages, parfois au coeur même de l'État.
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LCPQuand la gauche essayait ; les leçons du pouvoir 1924, 1936, 1944, 1981
Serge Halimi
- Agone
- 3612226015910
Longtemps, la gauche au pouvoir a caboté entre deux récifs. Tantôt sa volonté de transformation sociale butait sur les « contraintes » imposées par l'ordre capitaliste. Tantôt sa pratique du pouvoir devançait les préférences et les exigences de ses adversaires. En France, au cours du XXe siècle, les périodes associées au Cartel des gauches (1924-1926), au Front populaire (1936-1938), à la Libération (1944-1947), et aux premières années de l'ère mitterrandienne (1981-1986) ont illustré cette tension entre espérance et renoncement, audace et enlisement.
La gauche a chevauché au pouvoir la puissance de passions collectives, dont celle de l'égalité. Mais elle a accepté ensuite de les dompter, avant de les étouffer sous une couverture de rationalité technique. Cette retraite bureaucratique, cette nouvelle conscience qui ne voit dans le monde que moyens et machines ont forgé les barreaux de sa cage de fer.
Réédition, légèrement revue, d'un ouvrage épuisé depuis plus de dix ans, ce livre reste la seule étude comparative sur les réalisations et les échecs de la gauche française.
Journaliste et historien, essayiste, spécialiste des médias et d'économie politique, directeur du Monde diplomatique, Serge Halimi est notamment l'auteur du Grand Bond en arrière (Agone, 2012) et des Nouveaux Chiens de garde (Raisons d'agir, 2005).
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LCPSe révolter si necessaire ; textes et discours (1952-2010)
Howard Zinn
- Agone
- 3612225667745
Ce n'est pas seulement qu'un président soit un politicien. Le pire est qu'il soit entouré de politiciens. Et nous, nous sommes des citoyens. Nous ne devons donc pas voir le monde à travers leurs yeux, en disant : « Bon, il faut faire des compromis, il faut faire ce choix pour des raisons politiques. » C'est la situation dans laquelle se trouvaient les abolitionnistes avant la guerre de Sécession, quand on leur disait : « Écoutez, il faut voir ça du point de vue de Lincoln. » Or Lincoln ne pensait pas que la première des priorités était d'abolir l'esclavage. Pourtant, le mouvement anti-esclavagiste en était convaincu. Alors les abolitionnistes dirent : « Nous allons exprimer notre propre position, et nous le ferons avec une telle force que Lincoln sera obligé de nous écouter. » Telle est notre histoire. Chaque fois qu'un progrès a eu lieu, c'est parce que les gens se sont comportés comme des citoyens, et non comme des politiciens. Ils ne se sont pas contentés de râler. Ils ont travaillé, ils ont agi, ils se sont organisés et se sont révoltés si nécessaire.
De la désacralisation du New Deal à l'après-11 Septembre, en passant par les premiers sit-in du mouvement noir et la défense des actions de sabotage contre la guerre du Vietnam, ce recueil de textes inédits en français rassemble un demi-siècle d'interventions.
Auteur d'Une histoire populaire des États-Unis et d'une vingtaine d'ouvrages consacrés à l'incidence des mouvements populaires sur la société américaine, Howard Zinn (1922-2010) a été tour à tour docker, bombardier, cantonnier et manutentionnaire avant d'enseigner à la Boston University. Militant de la première heure pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam, il a conçu son métier d'historien comme indissociable d'un engagement dans les luttes sociales.
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LCPBlack lives matter ; un renouveau du mouvement de libération noir américain
Taylor Keeanga-Yamahtta
- Agone
- 3612226037172
« Le meurtre de Mike Brown par un policier blanc a marqué un point de rupture pour les Afro-Américains de Ferguson (Missouri). Peut-être était-ce à cause de l'inhumanité de la police, qui a laissé le corps de Brown pourrir dans la chaleur estivale. Peut-être était-ce à cause de l'arsenal militaire qu'elle a sorti dès les premières manifestations. Avec ses armes à feu et ses blindés, la police a déclaré la guerre aux habitants noirs de Ferguson. »
Comment le mouvement Black Lives Matter a-t-il pu naître sous le mandat du premier président noir ? L'auteure revient sur l'« économie politique du racisme » depuis la fin de l'esclavage, le reflux des mouvements sociaux des années 1960 et l'essor d'une élite noire prompte à relayer les préjugés racistes et anti-pauvres. Elle défend le potentiel universaliste de BLM : afro-américain et tourné contre les violences policières, il peut parfaitement rallier d'autres groupes et s'étendre à une lutte générale pour la redistribution des richesses.
Militante antiraciste, féministe et anticapitaliste, Keeanga-Yamahtta Taylor enseigne au Département d'études afro-américaines de l'université de Princeton. Black Lives Matter, son premier livre, a reçu de nombreux prix et a été plusieurs fois réimprimé depuis sa sortie aux États-Unis.20 prêts
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LCPUn pompier pyromane ; l'ingérence française en Côte d'Ivoire, d'Houphouët-Boigny à Ouattara
Raphaël Granvaud, David Mauger
- Agone
- 3612226041322
« Dans la nuit, plusieurs dizaines de milliers de manifestants descendent dans les rues à l'appel de Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes", et se dirigent vers l'aéroport et la base militaire française. Les Ivoiriens se heurtent rapidement aux hélicoptères et aux chars des soldats français, qui tirent à balles réelles et à la grenade offensive, faisant une trentaine de morts. Le lendemain, l'état-major français ne reconnaît pourtant que "des tirs d'intimidation". Le soir, le général Bentégeat admet qu'ils ont "peut-être blessé ou même tué quelques personnes", mais ne parle que de "pillards" et se déclare "très fier de la réaction qu'a eue le détachement Licorne. Ils ont montré qu'on ne tue pas impunément les soldats français". La suite des événements confirmera qu'on peut en revanche tuer impunément des civils ivoiriens.»
Derrière une neutralité affichée, la France n'a cessé d'intervenir dans la vie politique ivoirienne, défendant âprement ses intérêts économiques et son influence régionale. De la mort d'Houphouët-Boigny à la chute de Gbagbo, tout l'arsenal de la Françafrique s'est déployé en Côte d'Ivoire : diplomatie parallèle, réseaux officieux, affaires troubles, coups tordus et crimes de guerre.
Membres de l'association Survie, Raphaël Granvaud et David Mauger sont tous deux rédacteurs pour Billets d'Afrique. Le premier est également l'auteur de Que fait l'armée française en Afrique ? et de Areva en Afrique (Agone, 2009 et 2012).
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LCPJe regrette
Jean-marc Rouillan
- Agone
- 3612226041407
« Je regrette d'être emprisonné pour délit d'opinion quand j'ai affirmé durant toute mon existence que seul l'acte donne leur véritable sens aux mots.
Dans les Vers nouveaux, Rimbaud était bien plus explicite : "De rage, sanglots de tout enfer renversant... Industriels, princes, sénats, périssez ! Puissance, justice, histoire, à bas ! "
J'aurais peut-être dû versifier mon propos ?
Un de ces jours, il me faudra tout de même calculer (en jours de prison) le poids de chacun des mots qui provoqua les foudres de la justice. »
Série d'aveux indéniables et de souvenirs carcéraux, politiques, amoureux, militants, littéraires, cinématographiques, révolutionnaires et enfantins enfin délivrée avec une bonne foi irréprochable par cet ancien membre du groupe Action directe, qui joue avec ce que ses juges attendent de lui. Écrits au printemps 2010 (sur le modèle du Je me souviens de Pérec), alors qu'il venait de passer à Marseille sa première année en semi-liberté depuis vingt ans, ce texte a été revu pour son édition.
Né en 1952 à Auch, Jean-Marc Rouillan a été incarcéré de 1987 à 2011 pour ses activités au sein du groupe Action directe. Il vit aujourd'hui dans le Sud-Ouest de la France. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages, il a notamment publié chez Agone Je hais les matins (2015), De Mémoire I, II, III (2007, 2009, 2011), Chroniques carcérales (2008). Dernier livre paru, Dix ans d'Action directe (2018). Voir sa biographie complète sur le blog des éditions Agone.
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LCPLes intellectuels contre la gauche ; l'idéologie aintitotalitaire en France (1968-1981) (2e édition)
Michael s. Christofferson
- Agone
- 3612226011264
« Au cours des années 1970, une vigoureuse offensive contre le "totalitarisme de gauche" ébranla la vie politique française. Dans leurs livres, leurs articles et à la télévision, les intellectuels "antitotalitaires" dénonçaient, sur un ton dramatique, une filiation entre les conceptions marxistes et révolutionnaires et le totalitarisme. Issus eux-mêmes de la gauche et ne craignant qu'une faible opposition de ce côté-là, ces intellectuels ont réussi à marginaliser la pensée marxiste et à saper la légitimité de la tradition révolutionnaire, ouvrant ainsi la voie aux solutions politiques modérées, libérales et postmodernes qui allaient dominer les décennies suivantes. Capitale de la gauche européenne après 1945, Paris devenait la "capitale de la réaction européenne". »
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LCPIntroduction à l'économie politique : oeuvres complètes Tome 1
Rosa Luxemburg
- Agone
- 3612226254593
La crise qui frappe l'économie mondiale depuis 2007-2008 confirme la logique éminemment destructrice de la dynamique d'accumulation du capital dont Rosa Luxemburg donne l'histoire et l'analyse toujours pertinente.
De 1907 à 1913, Rosa Luxemburg, militante et théoricienne de la gauche révolutionnaire, donne des cours d'économie politique à l'école centrale du parti social-démocrate d'Allemagne. Alors que ce dernier se montre de plus en plus complaisant à l'égard d'un système qui conduit tout droit à la Première Guerre mondiale, Rosa Luxemburg fait ressortir les contradictions insurmontables du capitalisme, son inhumanité croissante, mais aussi son caractère transitoire. Son regard acéré, qui ne perd jamais de vue les avancées scientifiques et critiques des penseurs de son temps, embrasse les formes d'organisations sociales les plus variées, depuis le « communisme primitif » jusqu'au dernier-né des modes d'exploitation, le capital « assoiffé de surtravail ».
Dans ces leçons, qui s'inscrivent dans le droit-fil de la critique de l'économie politique de Marx comme du Manifeste communiste, Rosa Luxemburg nous met face à l'alternative qui s'impose aujourd'hui avec plus d'insistance que jamais : socialisme ou chute dans la barbarie !
Avec sa postface, Louis Janover (collaborateur de Maximilien Rubel à l'édition des OEuvres de Karl Marx dans la « Pléiade »), restitue toute sa portée critique à la pensée de Rosa Luxemburg. Une nouvelle introduction des éditeurs, une synthèse sur « L'intégralité d'une oeuvre » et, en appendice, chronologie, notices et dessinent le cadre historique et politique de la vie de cette internationaliste irréductible.
Dans une époque profondément marquée par l'amnésie historique, lire Rosa Luxemburg ce n'est pas s'en tenir à un rapport immédiat à un présent insaisissable - rapport illusoire qu'entretient en permanence la domination du Capital. C'est accepter de repenser l'histoire et le combat pour l'émancipation d'un point de vue radicalement différent. C'est aussi replonger dans ce que pouvait représenter une authentique éthique de l'émancipation, un combat collectif et international qui, sous quelque forme qu'il se manifeste, que ce soit dans la dénonciation de l'hypocrisie réformiste, exprime toujours « l'impératif catégorique de bouleverser tous les rapports où l'homme est un être dégradé, asservi, abandonné, méprisable » et donc une indéfectible volonté de mettre à bas le système social qui reproduisait ces rapports.20 prêts
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LCPLa politique étrangère des Etats-Unis, ceux qui la pensent de la mettent en pratique
Perry Anderson
- Agone
- 3612225632231
Policiers du monde et protecteurs attentifs de leurs intérêts nationaux, bien que pris dans des logiques d'interdépendance croissante, les États-Unis continuent de déterminer une grande partie de la politique internationale.
Comme aucun autre président ne l'avait jamais fait avant ni ne le ferait par la suite, Wilson exalta sans retenue la fonction messianique de l'empire américain. La religion, le capitalisme, la démocratie, la paix et la puissance des États-Unis, tout cela ne faisait qu'un. « Voyez loin, disait-il à des représentants de commerce, gardez à l'esprit que vous êtes des Américains, que vous êtes faits pour apporter la liberté, la justice et les principes de l'humanité partout où vous allez, vendez des marchandises qui rendront les gens heureux et convertissez-les aux principes de l'Amérique. » Dans son discours de campagne, il déclarait en 1912 : « Je crois que Dieu a présidé à la création de cette nation. Nous avons été choisis pour montrer à toutes les nations le chemin à suivre pour marcher sur les chemins de la liberté. »
Au XXe siècle, les États-Unis mènent une politique étrangère qui en a fait la puissance hégémonique mondiale. Mais c'est une hégémonie à double face, qui leur impose à la fois de garantir l'ordre capitaliste et de favoriser les intérêts des entreprises, des banques et des lobbies américains. Une difficulté qu'aggrave leur économie, prise dans l'interdépendance croissante des économies rivales et de plus en plus soumise au développement du crédit.
Retraçant l'histoire de cette politique étrangère, étudiant ses stratèges et les problèmes auxquels elle est confrontée, Perry Anderson met en garde ceux qui sous-estimeraient la durée de vie de l'empire américain : « Sur le plan politique, son sort n'est pas encore réglé. »
Historien britannique, Perry Anderson est l'un des fondateurs de la New Left Review, qu'il a dirigée pendant plus de quarante ans. Il a publié, en français aux éditions Agone, Le Nouveau Vieux Monde (2010) et (à paraître) Sur le marxisme occidental puis À la recherche du matérialisme historique.
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LCPLe nouveau vieux monde
Perry Anderson
- Agone
- 3612226011196
Dans le contexte de la montée générale du néolibéralisme, l'autosatisfaction des élites européennes et de leurs porte-parole accompagne le mépris des populations. À ce niveau, l'absence d'un réel clivage politique empêche l'émergence d'une véritable sphère publique en Europe. La bonne conscience entretient les illusions, comme celle d'une autonomie vis-à-vis des États-Unis. Entre la réalité d'un régime politique produisant des effets plus ou moins uniformes sur l'ensemble de son territoire et l'intensité incomparablement supérieure de la vie interne de chacune des nations qui la composent, l'Europe ressemble beaucoup à un objet impossible. Ce livre veut contribuer à rompre le concert d'échos médiatiques qu'est aujourd'hui l'Union européenne pour en faire un objet de véritables choix politiques.
Une partie du chapitre consacré à la France est déjà parue sous le titre La Pensée tiède (2005), ici actualisée et replacée au sein d'une réflexion globale sur place de la vieille Europe dans le nouvel ordre mondial.
L'auteur rassemble ici quinze ans d'observations et de réflexions pour retrouver le fil rompu des grands penseurs politiques de l'Europe. Alternant les points de vue généraux sur l'organisation du continent et sur les réalités nationales, il envisage aussi bien la question des origines historiques que les enjeux les plus actuels - comme l'élargissement vers l'Orient.
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