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Biographie / Témoignage littéraire
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Quel pittoresque roman on pourrait écrire, semble-t-il, sur la vie de Vladimir Ilitch Oulianov-Lénine ! Prison, déportation, exil sibérien, vagabondages à travers l'Europe, évasions, traversée clandestine de frontières, périlleux travail illégal ; puis, soudain, avec une brusquerie fantastique, prise du pouvoir dans un empire égal au sixième de la surface du globe - tout cela, ensemble, compose un destin singulier. Et cependant, toutes les tentatives de faire de Lénine un héros de roman sont vouées à l'échec. Cet homme était foncièrement réfractaire au pittoresque. Il possédait une faculté unique de rendre les choses impersonnelles, nécessaires, inéluctables, faculté qui n'était sans doute rien d'autre qu'une aptitude à se confondre entièrement avec les forces historiques qu'il incarnait, mais que son entourage traduisait par les mots : simple, modeste, naturel.
Dans cette courte biographie écrite en 1959, l'autrice dresse un portrait de Lénine résolument grand public. Cette courte introduction à la vie d'une figure centrale de la Révolution russe est servie par une plume élégante, celle d'une romancière qui, sans être impartiale, n'esquive aucun des écueils du léninisme.
Nina Gourfinkel écrit depuis son exil en France, à un quart de siècle de distance, à l'aune de l'héritage bolchevique. À l'occasion du centenaire de la mort de Lénine, son point de vue à la fois partisan et critique offre une solution pour qui veut pénétrer dans ce moment d'histoire à travers un angle original, et sur un mode narratif.
Née en 1900 à Odessa dans une famille juive, Nina Gourfinkel est étudiante à Pétrograd au moment de la Révolution de 1917. Elle y adhère et participe au soulèvement populaire avant d'émigrer en France en 1925 pour fuir la stalinisation de l'URSS. Résistante pendant la seconde Guerre mondiale, docteure ès lettres, elle publie plusieurs biographies d'intellectuels et politiques russes (Gorki, Gogol, Tolstoï, Tchekov, Dostoievsky), ainsi que ses Mémoires - à paraître aux éditions Agone.20 prêts
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LCPDe memoire (3) : la courte saison des GARI : Toulouse 1974
Jann-Marc Rouillan
- Agone
- 3612226383989
Après le premier tome De mémoire sur « Les jours du début : un automne 1970 à Toulouse », années de formation au métier de militant encore dominé par l'insouciance ; le deuxième sur « Le deuil de l'innocence : un jour de septembre 1973 à Barcelone », maqué par la traque mortelle de la Guardia Civil du temps du MIL sous la dictature de Franco ; ce dernier volume de la trilogie de Jean-Marc Rouillan ferme la période qui donnera naissance à ses Dix ans d'Action directe. Un témoignage, 1977-1987.
Dans ce troisième volume, Jean-Marc Rouillan revient sur le quotidien du groupe toulousain des GARI (Groupes d'action révolutionnaire internationalistes) en lutte contre la dictature de Franco. Au-delà d'un récit d'aventures picaresques qui s'étendent sur tout le territoire européen, on voit se dessiner le point de non-retour vers l'engagement dans la lutte armée.
Paru pour la première fois en 2009, ce texte a été écrit par de Jean-Marc Rouillan en prison, comme presque toute son oeuvre, qu'on peut lire comme la poursuite de la politique par d'autres moyens, empruntés par un auteur libéré de toute peine liée à son engagement dans la lutte armée.
On expérimentait de nouvelles formes de lutte. Mais on ne partait pas de rien : nos racines venaient du vieux "guérillerisme" ibérique. On diffusait l'expérience acquise à Barcelone dans la lutte du MIL. Et en France, pour la première fois depuis la guerre d'Algérie, des militants révolutionnaires entraient dans la clandestinité les armes à la main. Le temps des théories sans pratiques était fini. La guérilla devenait l'arme de la lutte quotidienne. Faction incessante du sabotage et de la subversion. Sans aucun regret, on avait coupé les ponts avec la connivence et les bienséances bourgeoises.
Né en 1952 à Auch, Jean-Marc Rouillan a été incarcéré de 1987 à 2011 pour ses activités au sein du groupe Action directe. Auteur de près de vingt livres, il vit aujourd'hui dans le Sud-Ouest de la France.20 prêts
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LCPInfinitif present
Jann-Marc Rouillan
- Agone
- 3612226235950
« Les nouvelles frontières ne sont pas géographiques, ni naturelles. Elles sont économiques, politiques et culturelles. Elles isolent ceux qui oeuvrent au bon fonctionnement du système et ceux qui sont conscients de la nécessité de sa transformation radicale. Si cette conscience se transforme en actes de sécession, mêmes modestes, alors d'autres frontières sont activées. C'est le bannissement, la disparition dans la solitude, le désoeuvrement, la faim, le froid, la maladie, une forme ou une autre de mort sociale, qui est l'existence des surnuméraires de la société de consommation - peu importe, du moment que la non-vie, comme la mort, est discrète. »
Avec ce livre, JMarc Rouillan accomplit sa « conjugaison des temporalités pour obtenir une symbiose entre le quotidien pénitentiaire et le passé qui resurgit en imposant des présences viscérales au milieu de l'absence radicale ». C'est ainsi qu'il emprunte et relie presque tous les thèmes et les genres qu'il a déjà explorés : récits (plus ou moins théâtralisés) de l'univers carcéral, mémoires du militant tissés d'icônes révolutionnaire, souvenirs d'enfance, soliloques et analyses politiques.
Infinitif présent est paru pour la première fois en 2010 dans une version tronquée. Cette nouvelle édition, révisée, en donne le texte intégral.
Né en 1952 à Auch, Jean-Marc Rouillan a été incarcéré de 1987 à 2011 pour ses activités au sein du groupe Action directe. Auteur de près de vingt livres, il vit aujourd'hui dans le Sud-Ouest de la France.20 prêts
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LCPL'an 1 de la révolution russe ; la vie en danger
Victor Serge
- Agone
- 3612226037110
« Le sort de la révolution se décidait dans une petite station à peu près inconnue, à 70 kilomètres de Kazan. Ce qui restait des forces soviétiques se cramponnait à cette petite station de Sviajsk. Elle fermait aux blancs la route fluviale de Nijni Novgorod et la ligne Kazan-Moscou. C'était, dans l'esprit de ses défenseurs, la clef de la Russie centrale, le dernier bastion sur lequel il fallait se faire tuer jusqu'au dernier. Sviajsk tient. L'avance victorieuse des blancs se brise là sur de pauvres tranchées creusées à la hâte, et derrière lesquelles il n'y a qu'une volonté de fer. »
En l'an I, la République des soviets est une citadelle assiégée. Il faut tenir contre les Allemands, contre les blancs, contre les Alliés, dans l'espoir de l'éclatement de la révolution allemande, qui doit entraîner les autres « pays avancés d'Europe ». Serge restitue le fil des événements qui, dans ces circonstances dramatiques, ont transformé l'État-Commune né de la révolution en dictature du Parti à la fin de l'année 1918. Commencée en 1925, quand Serge fait parti de l'opposition de gauche du parti bolchévique, et achevée en 1928, après son exclusion pour « activité fractionnelle », cette fresque témoigne de la fidélité de son auteur aux idéaux d'Octobre. Elle montre les prodiges d'héroïsme déployés par la classe ouvrière et les paysans de Russie dans leur combat contre les oppresseurs de toutes nations, bien vite réconciliées après la guerre pour conjurer le danger rouge.
Né à Bruxelles dans une famille d'exilés anti-tsaristes, rédacteur à l'anarchie, Victor Serge (1890-1947) rejoint la Russie à l'annonce de la révolution après avoir participé en juillet 1917 à une tentative de soulèvement anarchiste à Barcelone. Membre de l'opposition de gauche du parti bolchevique, il connaît la prison puis la relégation en Oural. Expulsé d'URSS après des années d'interventions de militants et d'écrivains, il arrive à Bruxelles en avril 1936. En 1941, il réussit à fuir la France et rejoindre l'Amérique centrale avec son fils Vlady grâce au Centre américain de secours (Varian Fry, Marseille). Il meurt à Mexico en 1947.
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LCPL'homme augmenté ; de l'immortalité au séquençage génomique, la fin de l'humain
Philippe Baque
- Agone
- 3612226037165
« Ma mère a passé quelques années dans une petite unité fermée d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Ce que j'y ai vu n'a fait qu'alimenter mes doutes sur la maladie d'Alzheimer. la maltraitance institutionnelle latente, l'omniprésence des laboratoires pharmaceutiques dans sa médicalisation et dans son accompagnement, l'échec des différentes politiques censées y répondre, la surenchère médiatique... Qu'est-ce qui se cache derrière ce qu'on nous présente comme une épidémie ? »
En l'absence de traitement médicamenteux efficace contre la maladie d'Alzheimer, dont on ne connaît pas les causes, la recherche s'oriente désormais vers la prévention de la maladie, à travers le séquençage du génome, les manipulations génétiques, les nanotechnologies, les prothèses bioniques ou encore les objets médicaux connectées. Ce livre, qui commence sous la forme d'un carnet de bord écrit au chevet d'un mère diagnostiquée Alzheimer, est une enquête menée à la première personne. En s'intéressant aux spéculations des laboratoires pharmaceutiques soutenus par les politiques publiques, mais aussi aux projets mégalomaniaques d'entreprises comme Google, Apple, Facebook ou Amazon, il montre comment la santé devient un "business" de plus en plus rentable. Les nouvelles technologies négligent l'humain, et pourraient bien réaliser un projet de société eugéniste des corps et des consciences.
Philippe Baqué est journaliste, auteur et réalisateur de documentaires. Il a notamment dirigé La Bio. Entre business et projet de société, Agone, 2012.
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LCPDes femmes respectables
Beverly Skeggs
- Agone
- 3612226262390
« On est sorties à Manchester l'autre samedi, toutes les trois. C'était bien en fait, on s'est bien marrées. Mais à un moment on est allées dans le quartier bourge, et on se marrait devant les chocolats en se demandant combien on en aurait mangé si on avait pu se les payer, et il y a cette femme qui nous a lancé un regard. Si les regards pouvaient tuer. Genre, on était là, c'est tout, on faisait rien de mal, on n'était pas crades ni rien. Elle nous a juste regardées. On aurait dit que c'était chez elle et qu'on n'avait rien à faire là. Ben tu sais quoi, on est parties, on n'a plus rien dit pendant une demi-heure. T'imagines ? On s'est bien fait remettre à notre place. On aurait dû lui mettre notre poing dans la gueule. C'est des trucs comme ça qui te dégoûtent de sortir. Il vaut mieux rester chez soi. »
La matière première de ce livre est une série d'entretiens menés par Beverley Skeggs avec quatre-vingt-trois jeunes femmes issues de la classe ouvrière anglaise, inscrites à une formation d'aide à la personne et travaillées par leur propre respectabilité. Abordant leur rapport à la sexualité, à la classe ou au féminisme, cet ouvrage vient apporter un prolongement essentiel aux travaux de Pierre Bourdieu et de Paul Willis.
Sociologue britannique comptant parmi les spécialistes des cultural studies et de la pensée féministe, Beverley Skeggs a notamment codirigé Transformations : Thinking Through Feminism (Routledge, 2000) et Feminism after Bourdieu (Blackwell, 2004).20 prêts
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