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Romans & Nouvelles
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« Avec beaucoup de douceur, Spartacus le presse : "Je dirai un mot et puis tu diras un mot. Nous sommes des êtres humains. Nous ne sommes pas seuls. Avons-nous fait des choses terribles pour qu'on nous amène ici ? Il ne faut pas que nous ayons honte et que nous nous haïssions l'un l'autre. Tout homme possède un peu de force, un peu d'espoir, un peu d'amour. Ce sont comme des graines plantées dans le coeur de tous les hommes. Mais celui qui les garde pour soi, il les voit se dessécher et mourir très vite. Si, par contre, il donne sa force, son espoir et son amour à d'autres, alors il en retrouve des réserves inépuisables. Il n'en manquera plus jamais et sa vie vaudra la peine d'être vécue. Et crois-moi, gladiateur, la vie est la meilleure chose qui existe au monde. Nous le savons. Nous sommes des esclaves. Nous n'avons rien d'autre que la vie, nous savons donc ce qu'elle vaut. Les Romains possèdent tant d'autres choses que la vie pour eux n'a pas grand sens. Ils jouent avec elle. Mais nous, nous prenons la vie au sérieux, et c'est pourquoi nous devons nous efforcer de ne pas être seuls. Tu es trop seul, gladiateur. Parle-moi un peu." »
Dans une Rome ravagée par la corruption et l'arbitraire, où les puissants s'engraissent sur le dos des esclaves qui meurent dans les champs et les mines, un fils et petit-fils d'esclaves, Spartacus, se met dans l'esprit de changer le monde. À la tête d'une troupe d'opprimés galvanisés par la légitimité de leur révolte et surpris par leur propre force, il fera trembler Rome au cours d'une véritable guerre qui durera deux ans. Ni naïf, ni dogmatique, Spartacus rappelle avec vigueur et lucidité que rien ne justifie d'accepter indéfiniment l'injustice. Et qu'un soulèvement est si vite arrivé...
Auteur de plus de quatre-vingt titres, parmi lesquels La Dernière Frontière, La Route de la liberté, Le Citoyen Tom Paine ou Spartacus (Agone, 2016), et de polars signés sous le pseudonyme E.V. Cunningham, dont Sylvia, Fast (1914-2003) brosse le portrait d'une période tourmentée de l'histoire américaine à travers son parcours personnel, qu'il retrace dans sa biographie Mémoires d'un rouge (Agone, 2018).
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LCPLa quête Tome 2 : le royaume au bout du chemin
Jan Guillou
- Agone
- 3612226375526
Ta connaissance du Coran est vraiment grande, templier, reconnut Youssouf.
Comme je l'ai déjà dit, il faut connaître son ennemi, reprit Arn.
Mais celui qui tient de tels propos ne peut être mon ennemi. Tu cites le Coran, qui est la parole de Dieu. Ce que tu dis vaut donc pour moi, mais pas encore pour toi. Pour les croyants, tout cela a la clarté de l'évidence, mais qu'en est-il pour toi ? En vérité, je suis loin d'en savoir aussi long sur Jésus que toi sur le Prophète la paix soit avec lui. Mais qu'a dit Jésus de la guerre sainte ? A-t-il jamais promis que tu irais au paradis si tu me tuais ?
Dans le second tome de cette saga, nous retrouvons Arn de Gothia, bien loin de sa Suède natale : il est désormais moine- soldat en Terre sainte, au service de l'ordre des Templiers. Dans un contexte historique et politique violent, Arn lutte pour la cohabitation pacifique et le respect de la liberté de culte, avant de retrouver son pays déchiré par des querelles internes.
Son itinéraire croise celui de Saladin, qui unifie le monde arabe pour la reconquête de Jérusalem et des territoires occupés par les Francs. Alors que combats, trahisons et amour structurent le récit, cette rencontre est l'occasion d'aborder le vrai thème du roman : l'intolérance.
Ne faisant preuve d'angélisme ni avec les croisés - incapables de respecter une parole donnée - ni avec les musulmans, Jan Guillou rappelle les valeurs qui ont fédérés un lectorat de cinq millions de Suédois : loyauté, courage, humilité.
De la bataille de Montgisard (1177) au massacre de Saint-Jean d'Acre perpétré par Richard Coeur de Lion (1191), cette épopée historique nous invite à porter un autre regard sur les croisades et les rapports entre Orient et Occident.
Le journaliste et romancier Jan Guillou est né en 1944 à Sdertälje, en Suède. Très jeune, il est placé par sa mère dans une institution scolaire particulièrement violente. Expérience dont il tirera un roman autobiographique, La Fabrique de violence. Quelques années plus tard, en 1973, il enquête sur les activités d'un bureau de renseignement pratiquant le fichage de citoyens suédois au profit de la CIA. Suite à ces révélations, il sera condamné pour espionnage à dix mois de prison. Jan Guillou est également l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages (traduits en une vingtaine de langues), parmi lesquels une série de romans d'espionnage, Coq rouge, et la trilogie d'Arn le Templier qui ont connu un immense succès populaire en Suède.20 prêts
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LCPContre mauvaise fortune
Jack Common
- Agone
- 3612226301082
Ce qui me revient aujourd'hui des brumes de ce lointain passé, ce sont des impressions confuses. Elles surgissent comme d'étranges poissons qui se précisent un bref instant de la lumière au bord de l'aquarium avant de replonger lentement dans les ténèbres du néant dont ils sont sortis...
Mrs McGrewin était la championne du mont-de-piété. Elle avait porté le dépouillement de son intérieur à un degré que Thoreau lui-même n'avait jamais envisagé. « De la simplicité ! », telle était la devise du philosophe de Nouvelle-Angleterre. Eh bien, elle avait pratiquement simplifié l'agencement des pièces jusqu'à ne laisser que les murs nus. Il y avait bien des stores aux fenêtres en façade, mais pas de rideaux derrière. Il ne restait qu'un lit double, sans doute témoin d'une certaine considération pour les - modestes - besoins du mari ; pour le reste, les enfants dormaient par terre dans une pièce où il n'y avait ni horloge, ni vase, ni tableau, ni vaisselle, et ils buvaient dans des pots de confiture. Il régnait dans ce logis frugal une paix proche du nirvana. Quant à McGrewin, qui était ajusteur, et non pas philosophe comme on pourrait le croire, c'était un placide fumeur de pipe qui partait tous les jours au boulot en veste et bleu de chauffe. Placide, débonnaire, jamais un mot plus haut que l'autre, il était peut-être particulièrement doué pour s'abstraire de toute contingence, mais les enfants avaient l'air contents aussi. D'ailleurs les gosses des environs étaient toujours fourrés chez eux - à commencer par mes soeurs. On se disait que là-bas, la vie devait être comme un pique-nique perpétuel ; c'était la seule maison de la rue où on pouvait carrément manger par terre et boire un coup au pot de confiture pour faire glisser... Autre troublant paradoxe, et qui donnait à réfléchir aux mères respectables du quartier.
D'autres s'offusquaient d'un tel scandale ; en tout cas, ils essayaient. Mais au fond, personne n'avait vraiment le coeur de blâmer les McGrewin - ils avaient l'air tellement satisfaits de leur sort !
Jack Common façonne une vision sensible de la classe ouvrière sur un mode autobiographique, dominé par l'ironie, l'humour et l'autodérision. Un mariage entre style littéraire et expression culturelle populaire, depuis les réparties et les plaisanteries locales jusqu'au formalisme du monologue et du music-hall.
« La voix authentique de l'homme ordinaire », George Orwell20 prêts
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LCPQuand je serai grande, je changerai tout
Irmgard Keun
- Agone
- 3612226010618
« Les filles sont de sexe féminin. J'ai appris en sciences naturelles que tous les animaux sont féminins quand ils produisent des choses de valeur. Quand ils sont féminins, ils peuvent avoir des petits, donner du lait et pondre des oeufs. Les coqs sont masculins et peuvent juste être de toutes les couleurs, faire cocorico et abîmer les plumes des poules avec une grande brutalité. D'ailleurs, tout va en fait bien mieux chez les animaux. Si je pouvais pondre des oeufs, tout le monde se disputerait ma personne, je pourrais nourrir ma famille et nous n'aurions plus besoin d'argent. »
Dans l'Allemagne de 1918, une petite fille écrit à l'empereur qu'il ferait mieux d'abdiquer, force son père à lancer une bombe à eau sur une voisine moralisatrice, tente de transmettre la scarlatine à un soldat pour lui éviter le front... et s'offusque qu'en plus d'être bornés et ennuyeux, les petits bourgeois réactionnaires qui l'entourent cherchent encore à la punir. Avec une absence totale de sens de la nuance, cette jeune narratrice sape efficacement les bases idéologiques de l'Allemagne nazie et présente l'humanisme comme une conviction relevant d'un bon sens élémentaire.20 prêts
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LCPDes coeurs lents
Tassadit Imache
- Agone
- 3612226037240
« La promenade goudronnée serpente entre les pelouses jusqu'au lac. Le manège doré n'est pas encore ouvert. À quelques mètres de là, les petits chevaux de bois à pédales attendent sagement, alignés en rangs. Décor immuable pour une enfance de carte postale, songe Bianca. Nous, à l'origine, on vient de cette smala improbable qui courait pieds nus sur le lino du living le dimanche avec sarbacanes et lance-pierres, bouclés toute la journée à l'intérieur, à attendre le massacre de Fort Alamo. Des visages blêmes en lutte féroce contre le vide et la désolation. Une tribu victorieuse à un moment. »
François et Bianca, qui avaient failli se perdre, se retrouvent autour de la mort de leur petit frère, Tahir. Le long du lac où ils ont passé une partie de leur enfance et où Tahir s'était installé, leurs errances font ressurgir chez l'un et l'autre des morceaux d'histoire qu'ils avaient cru pouvoir oublier, de la guerre d'Algérie à la première « affaire du voile » en 1989 en passant par le départ soudain de leur mère, qui les a laissés se débrouiller seuls. Assignés à des identités aussi floues qu'étouffantes, sommés sans cesse de dire qui ils sont, réclamés par des clans, positionnés de force le long d'une ligne de front, ces coeurs lents, avides d'amour autant qu'ils s'en méfient, aspirent par dessus tout à creuser, en individus libres, leur propre sillon.20 prêts
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LCP
« Amérique. Le mot était sur toutes les lèvres.
De la gueule écumante des hommes ivres, il sortait en titubant dans le noir. Tout en haut dans le fumoir, il circulait de table en table comme un paquet d'actions, prenant l'accent des hommes du monde. Mais tout en bas, dans le ventre du navire, on le trouvait gravé, puis rageusement barré au charbon sur des murs dont la peinture s'écaillait, craché, noir et amer entre les mains calleuses qui l'envoyaient par pelletées dans les trouées de feu, parce que dans l'obscurité de la cale, le sens du voyage importait peu. »
Dans la Suisse des années 1900, où la modernité tarde à arriver, un couple de paysans est retrouvé mort, assassiné à la hache. Appelé sur le lieu du crime, l'enquêteur Albin Gauch se heurte au silence unanime des villageois. Soupçonnant un orphelin que le couple employait comme garçon de ferme et qualifiait de Bajass ("vaurien"), il embarque à sa suite pour New York sur le paquebot Liberté. Les semaines passées à bord de ce miroir grossissant d'une société de classes profondément inégalitaire, théâtre des craintes et des espoirs qu'inspire l'émigration à des Européens fuyant la misère, l'amèneront à désobéir à sa mission policière.
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