Quelle que soit la maladie qui touche le corps réel, allant des affections légères comme le rhume saisonnier aux pathologies cancéreuses par exemple, il paraît impossible d'établir une relation directe entre les variables en question, puisque, partout, on constate que la maladie peut s'associer au rêve autant qu'à son absence, à l'affect autant qu'à la difficulté de s'exprimer.
Comment le rêve et l'affect s'intègrent-ils dans la relation thérapeutique elle-même ? Celle-ci reste entièrement axée sur la situation conflictuelle évoluant vers l'impasse, qui implique précisément l'impossibilité de sortir de l'enfermement. C'est ici que la théorie relationnelle déploie ses richesses car il ne s'agit pas désormais de « résoudre » l'impasse mais de la « dissoudre », en découvrant au fur et à mesure d'un travail patient et continu, comment elle se constitue réellement, parfois au cours de toute une vie. Cela implique impérativement que le refoulement du rêve et de l'affect soit levé, et que la libération de l'un et de l'autre finisse par modifier tout le fonctionnement subjectif, corps et âme, amenant la modification des termes mêmes de l'impasse, et entraînant du même coup l'amélioration de la pathologie organique, qui reste constamment relationnelle.
Le lien que le thème de cet ouvrage établit entre la pathologie organique d'une part, et le rêve et l'affect d'autre part, s'impose dans son évidence.