Françoise Dolto, fondatrice de la psychanalyse d'enfants en France, dénonçait trois causes du « malentendu » fondamental dans les relations adultes/enfants :
- les responsables ne se préoccupent pas du tout du développement et de l'expression personnelle de l'enfant ;
- l'ignorance et la pseudoscience dominent ;
- le pouvoir médical et le pouvoir institutionnel décident de tout, et se substituent au désir de l'enfant et de la mère.
En organisant un Colloque national à l'UNESCO, en janvier 1990, Willy Barrai, psychanalyste et président de l'association La Harpe - Enfant de Droit, a voulu que les utopies pour demain de Françoise Dolto, deviennent des réalités d'aujourd'hui. Pour cela, il a convié un grand nombre de partenaires, de Frans Veldman et Catherine Dolto-Tolitch à Juan David Nasio et Stanislas Tomkiewicz, en passant par Bernard This, Danièle Rapoport, Gérard Guillerault, Ivonny Lindquist, Andrée Ruffo, Jean-François Sabouret, et bien d'autres, à réfléchir sur la place de l'enfant dans notre culture et sur les problèmes qui y sont liés. Pendant quatre jours, conférences et tables rondes ont rassemblé plus de cent trente personnalités, et leur ont permis d'élaborer des propositions concrètes, qui ont été déposées par Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat et directeur de l'IDEF, auprès du Conseil économique et social.
Une initiative - qui a remporté le succès que l'on sait : environ trois mille congressistes sur les quatre journées - placée sous le haut patronage du secrétariat d'État à la Famille, de l'UNICEF-Comité français, et de l'IDEF. Une aventure passionnante, qui nous est ici retracée avec fidélité, ponctuée par l'humour du dessinateur Bernard Chenez.