Quand Anne Ancelin Schützenberger (1919-2018) publie Aïe, mes aïeux ! en 1993, son livre devient immédiatement un best-seller. Constamment réédité, traduit dans plusieurs langues, il offre à son auteur une reconnaissance internationale... mais tardive : Anne, comme l'appelaient ses élèves, a déjà plus de soixante-dix ans.On ne connaît bien souvent de sa vie que cette partie-là . On sait moins que celle qui a inventé la psychogénéalogie et révélé au grand public l'importance des secrets de famille et les désastres des non-dits entre générations, a fait partie des pionniers qui ont introduit le psychodrame en France et en Europe, et développé la dynamique de groupe.Grâce à l'accès aux archives familiales ouvertes par Hélène, la fille d'Anne, et aux témoignages recueillis auprès de ceux qui furent ses collègues et élèves, Colette Esmenjaud, qui l'a côtoyée durant de nombreuses années, nous emmène à la rencontre de la psychothérapeute, mais aussi de la femme, volcanique et attachante, qui dévoilait peu son histoire personnelle. Son arrivée en France, sa vie clandestine pendant la guerre, sa formation aux États-Unis, les traumatismes familiaux, ses démêlés avec l'Université, l'évolution de sa pensée, le succès enfin...Un portrait fidèle et incarné de la grande dame du psychodrame.
Colette Esmenjaud Glasman est psychologue, psychothérapeute, psychodramatiste. Passionnée par l'approche thérapeutique d'Anne Ancelin Schützenberger et son exploration des liens transgénérationnels, elle s'est longuement formée auprès d'elle à l'utilisation du psychodrame et de la psychogénéalogie. Elle est aujourd'hui présidente de l'association École Française de Psychodrame qu'elle a fondée avec Anne en 2013.