Dans le contexte international marqué par le réchauffement climatique ayant des incidences néfastes sur les économies, les écosystèmes naturels, la biodiversité et le genre humain en général, les États du monde ont réalisé l'urgence de décision et d'action, et ont mis sur pied des mécanismes de lutte, encadrés par la CCNUCC et sous l'orientation de la COP qui se tient annuellement dans l'un des États parties. Cependant, malgré cette reconnaissance unanime autour de l'urgence d'agir, les États en question, du fait de la diversité de leurs intérêts, n'arrivent pas à s'entendre et converger sur les modalités d'action, transformant ainsi de fait la question climatique en un enjeu de puissance où le mieux disant est celui qui, du fait de sa maîtrise de la question peut s'imposer et rayonner dans la scène internationale ; d'où l'émergence de la climatopolitique stratégique internationale qui, dans son déploiement semble ignorer la centralité de l'homme et de ses droits fondamentaux au profit des considérations purement environnementales, économiques et stratégiques. Un tel constat m'a poussé à analyser les multiples atteintes aux droits dont est victime l'homme, tant du fait de la crise environnementale que du fait des politiques climatiques globales. C'est à ce titre que les droits de première et de seconde génération tels que ceux à la vie, l'alimentation, l'accès aux ressources, la santé, la participation à la gestion de la chose publique pour ne citer que ceux-là, ont été passés au crible. Toutefois, cette analyse nous fait remarquer que même si la climatopolitique actuelle ne s'occupe pas encore à proprement parler des droits de l'homme, l'on y note quand même une conscience grandissante des questions de justice, comme nous le montre le mécanisme REDD. Cette dimension, faut-il le noter, est un tremplin à travers lequel l'on peut initier une plus grande prise en compte des questions de droits de l'homme dans la climatopolitique internationale.